Jeux de langues

Ta bouche, tes lèvres m’attirent autant que toi.
Qu’elles soient peintes, nues ou de soie,
Mon regard y est attiré, me donnant soif de toi
Avant même de regarder plus bas.

Pulpeuses, j’ai envie de les dévorer.
Souriantes, j’ai envie de les embrasser.
Légèrement entrouvertes, de les caresser,
Ma langue baladeuse aime tant s’y glisser.

Mon envie de fantasmer de toi les nuits de ton absence,
Laisse mes mots remplacer ma langue, en toute indécence.
Tu me souris, j’humidifie tes lèvres, éveillant tous tes sens,
Nos langues s’offrent une folle et érotique danse.

En virages langoureux; sur les sentiers de ton corps,
Je m’enroule lascif, autour de ton bassin qui se tord.
Les vallées que forment tes lèvres, celles que j’adore,
Avec tes mains m’envoient errer à ta fontaine du plaisir.

Je m’étends lentement et tu montes à califourchon sur ma bouche,
Les jambes entrouvertes pour que ma langue impudique te touche,
Prête pour un voyage sur tes sentiers érogènes, un peu farouche,
Elle vagabonde, fouille, titille, explore, t’embrase et fait mouche.

Elle lèche tes perles de fontaine qui coulent sur ta peau lisse.
Lorsqu’elle replonge à ta source, tes mains sur mon cou glissent,
Tes hanches de soie, ta colonne vertébrale de plaisir se raidissent,
Ton bassin pousse pour que mon organe buccal plus loin en toi s’immisce.

Tes courbes stimulent mon plaisir, puis ton corps se relâche, un râle.
Je sais dans quelle position te mettre, pour porter l’estocade finale.
Tu ne peux rien faire sauf succomber, gémir et trembler de ce régal.
Toute trempée, tu te penches pour m’offrir ce que nous aimons, nous les mâles.

Te voir dans cet état encore et encore, me transporte au paroxysme de nos émois.
Mon amour m’improvise maître de ton corps et esclave de nos plaisirs, de nos joies.
Les mots doivent faire crier la chair, briser l’âme, enrichir l’esprit et engendrer le don de soi.
Sinon ce ne sont que du bruit, et bulles d’air s’envolant vers des étoiles et au-delà.