Sarah, Renaud, Alexia, Quentin, Cassandra, Inaki
Et puis vous tous qui avez encore votre papa près de vous
Ecoutez ce que j’ai à vous dire, et lorsque vous rentrerez chez vous,
Appelez votre papa pour lui dire ce que vos ressentez pour lui
Mon tonton Jacky et maintenant mon papa ne savent pas ce qu’ils représentent pour moi, car je n’ai pas eu la vivacité d’esprit ni pris le temps de leur dire que je les aimais.
Pour moi … un papa, Sarah
Ca fais tant le fou que tu te dis mais qu’est-ce que c’est que ça
Ca chante dans sa douche et ça t’apporte de la joie
Et puis même des fois ça danse le rock quand c’est là
Un papa Renaud,
Ca t’apprend à réparer un vélo
Ca t’apprend à conduire son auto
Ca t’empêche même de te tuer à moto
Un papa Alexia
Ca t’embrasse et te rempli de joie
Ca te protège des hommes et des lois
Ca te serre tendrement dans ses bras
Un papa Quentin
Ca fait de la bonne mousse au chocolat fin
Ca t’emmène parfois au resto grecque du coin
Ca va chercher les pistolets le dimanche matin
Oui, je sais Inaki,
Un papa ça rouspette et parfois ça crie aussi
Ca te fais la morale, te fais respecter la vie
Ca t’explique la nature, te fais découvrir son pays
Mais un papa Cassandra,
Ca fait pleurer nos coeurs, et ça fait mal quand ça s’en va
Ca fait place à un grand silence quand il n’est plus là
Le monde est plus lourd quand ça passe dans l’au de là
Un Papy,
C’est, dans nos vies, un grand vide quand c’est parti
C’est une nouvelle branche morte, dans notre arbre de vie
Ca sème des regrets quand, sans un au revoir, il rejoint le paradis
On aimerait hurler, mais ça ne sert à rien
On voudrait parler, mais on ne dit rien
On se pose des questions, on se dit pourquoi ?
Pourquoi lui, Pourquoi mon papa à moi ?
Mais finalement on ne sait pas
On voudrait casser la salle à manger
On en veut au monde entier
On voudrait tout oublier, ne plus penser
Surtout ne plus bouger, ne pas se réveiller
Mais on ne peut pas
Quel foutoir quand papa s’en va
Et puis, un jour, à nouveau on sourit
Oh bien sûre jamais on n’oublie
Mais la douleur s’atténue
Et puis la vie reprend le dessus
Elle continue
Et on se rend compte soudain
Que, même si on ne voit rien
Un papa . . .
Ca entoure encore et pour toujours les siens
Alors on lui confie tout
On lui parle de nous
De nos joies, de nos chagrins
De nos problèmes, de petits riens
On lui parle dans son coeur
Et petit à petit, cette immense douleur
S’en va, en même temps que nos rancoeurs
Même si on ne le voit pas
Un papa, ça guide nos pas
Ca veille ici bas
Un papa ce n’est jamais loin de toi
Car, et il te l’a dit, un papa ça voit tout, ça sait déjà
Tous ce que nous, ses descendants, nous ne voyons pas
Dans nos coeurs, refuge ultime des absents
Reposent en paix nos disparus toujours présents
Pour nous guider sur le chemin des vivants
Pour aimer, éduquer et protéger nos enfants
….
….
Papa
Pareille au voilier, la ligne de l’horizon, tu vas dépasser
Au moment où tu disparaîtra, comme il y a 70 ans déjà
Quelqu’un explosera de joie : ‘Il est arrivé, le voilà!’
Bon voyage et soit heureux dans ta nouvelle vie, mon petit papounet à moi.
Musique Raphy Raphael Les papas ça pleurent aussi.
(c) 2006 Didier SEHA
(http://poemier.seha.be)