Le Verger de mes écrits

Mes larmes étouffent mes silences en feu,
La braise de ma douleur blanchit peu à peu.
Elle s’éteint face à cette eau qui perle mes yeux,
Larmes aux quelles d’un revers de main, je dis adieu.

Je m’empare de mon stylo et je me remet à l’écriture,
Cela m’aide à supporter le jamais de notre futur,
Qui, pourtant, était remplis de sentiments si forts.
Je dois maintenant accepter la séparation de nos corps.

Je me rend compte que finalement je l’ai perdue,
Je réalise très bien, qu’elle ne reviendra plus.
Je ne sais pas si au fond de moi je vais l’accepter,
Qu’importe, je décide de me relever et de continuer.

Jamais je ne pourrais l’oublier. Ca me serait impossible.
Seul, je fais face à cette douleur à qui je sers de cible,
Loin de moi désormais, heureuse avec lui, elle va vivre.
Fini nos faces à faces, je dois apprendre à survivre.

Je vogue dans mes souvenirs et revois son regard rempli d’étoiles,
Alors que le mien est, une fois de plus, recouvert d’un triste voile,
Mon corps est fatigué, mon cœur est lourd sous le poids de mes maux,
A vouloir trop décrire la souffrance, je ne trouve plus les mots.

Il me faut donc en trouver d’autres, encore plus forts.
Ecrire une nouvelle histoire, dans un autre château fort.
Trouver une princesse qui embrassera le vieux crapaud.
Et redevenir ce prince charmant, au regard bleu et chaud.

(c) 2012 Didier SEHA

(http://poemier.seha.be)

Pomme,

On s’est aimé, jamais désaimé !
A quoi bon rêver d’une amitié ?
A quoi bon toujours se contacter ?
Pourquoi rester à proximité ?

Même si la douleur, en nous, s’impose,
Si les sentiments nous indisposent,
Encore quelques relents, je suppose.
Quelques souvenirs de notre osmose.

Une coupure, papiers déchirés ,
Pour nos coeurs dissociés ,
Eviter les amours déguisés,
Et ce vide qui tente de s’installer.

Je ne perd pas l’espoir de te voir revenir,
Parce qu’en moi, il reste tant de désirs,
Un jour, peut-être, revivre nos plaisirs,
Qui sont, désormais, de merveilleux souvenirs…

Mettre les regrets sur le côté,
Chérir les souvenirs du passé
Ne plus pleurer la fin d’un Amour brisé
Même si de s’aimer, on n’avait pas cessé.

Voilà, la dernière page est écrite.
Et les remerciements à sa suite.
Avant que notre histoire, ne s’effrite,
Fermer le livre, le ranger très vite.

Doucement, une page s’est tournée
Discrètement des larmes ont coulés.
Ainsi, l’amour tendresse s’en est allé;
Sans bruit, pour ne personne déranger.

A notre âge, nous pourrons aller chiner
Et trouver un cahier vierge et froissé,
Ressortir l’encre et nos vieux plumiers.
Ecrire un nouveau récit et à nouveau aimer.

Envole-toi vers de nouveaux Amours,
Retournes toi et vas, sans aucun détour.

J’ai ouvert la porte de la cage en or ,
Pour te libérer de mon cœur qui s’endors.

Ma colombe, en toute sérénité, je te libère,
Dans mon cœur, je ne peux te garder prisonnière.

Je n’en ai pas le droit, ne pouvant te satisfaire,
Ni même, ne pouvant t’offrir ce qui fut ton univers.

Je te dois tant, tu m’as tant apporté.
Toi qui à su me réapprendre à aimer,

Lorsque tu me couvais de tes ailes blanches,
A toi, je pensais dans mes nuits blanches.

Avec ton regard noisette, plein de douceur
Comment ne pas t’aimer,chercher le bonheur.

Alors on a essayé, on a fait de notre mieux,
Mais en vain, ensemble on ne deviendra pas vieux.

Sans regret, je te laisse prendre ton envol,
Pour un futur bonheur ou une histoire frivole.

Je n’avais que l’amour à t’offrir en cadeau
Un amour sincère et prometteur; trop beau.

Je dois bien avouer, j’ai beaucoup de chagrin
Aujourd’hui, ma vie va prendre un autre chemin.

Mon cœur, s’ouvrira-t-il à nouveau un jour ?
D’une douce caresse serais-je frappé d’amour ?

Je t’aimais Pomme, mais l’amour comme ça, ça marche pas.
Je referme le livre, en espérant en ouvrir un autre …

Pourquoi pas !

(c) 2012 Didier SEHA

(http://poemier.seha.be)

Au creu de la vague,
Mon esprit divague.

De vagues idées en tête,
Emportées par la tempête.

Engloutis par la lame de fond,
Je rejoins les abysses sombres

A l’ivresse des profondeurs,
J’offre l’apnée de mon coeur.

Ecumant ces sentiments salés,
Qui sur une plage ont échoués

Errer sans bouée, sans envie
Sur le terrain vague de ma vie.

D’expérience, je reconnais le bonheur au bruit qu’il fait lorsqu’il s’en va
Et à la quantité de larmes de cœur versées lorsqu’il quitte nos bras.
A vivre, c’est une véritable horreur que beaucoup ne supporte pas.
Adieu l’amour, les bonnes odeurs, bonjour la merde qui tombe sur soi.

Alors, seul dans le noir, je regarde la lune et le ciel éloilé
Je repense à notre histoire, à notre Amour qui s’en est allé.
Les larmes dans un mouchoir, sont autant de souvenirs mouillés.
Sculptant ma mémoire, désormais gravée, pour ne rien oublier.

Un dernier sourire en cadeau, sur le pas de la porte comme au début
Un dernier bisou à fleur de peau, puis sa voix subitement, s’est tue.
Par messages, quelques mots, mirent fin à ce rêve que nous avons vécu.
Ni regrets, ni gros mots, reconnaissant de ce sentiment que nous avons connu.

Tel le phœnix qui renait de ses cendres, l’Amour sous d’autres images,
Nous reviendra. Sur nous se laissera descendre, prenant bien d’autres visages.
Ce que la raison ne peut comprendre, ne pouvant en prendre ombrage,
C’est que le cœur à beau se fendre, l’été suivant il trouve une nouvelle plage.

Alors les vagues de bonheur nous porteront à nouveau au de là de l’horizon,
Notre vie reprendra couleurs et chaleur, dans une nouvelle union.
Jusqu’au prochain hiver, parfois à travers plusieures saisons.
Si l’Amour, fait chanter la vie, la rupture, elle, est son poison.