Du canthus vers ma bouche, lentement avance.
Une descente sur le nez que doucement je caresse,
Une pause en son bout, qu’à regret elle délaisse.
La voici sur mes lèvres, pleines et parfumées,
Quelques chatouilles avant de s’en laisser glisser.
A la pointe du menton la retient une fossette,
Dont je la déloges d’un léger mouvement de tête.
Elle tombe dans le vide et heurte cette poitrine ;
Sur laquelle tu posais ta tête en faisant la câline.
Se faufilant entre les petits témoins de ma féminité 😉
Elle roule vers le bord du précipice pour se suicider.
Comme notre union, sa vie éphémère va se terminer.
En mille gouttelettes salées, elle vient s’éclater
Sur cette photo, de nous en voyage à Paris,
Et dans laquelle, avec tant de tendresse tu me souris.
(c) 2012 Didier SEHA
(http://levergerdemesecrits.eu)